Emporium de légendes et de traditions, la ville possède un arsenal de centres historiques, de bâtiments, de sites, d'objets et de manifestations artistiques qui font désormais partie du patrimoine culturel cubain.
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Le Santiago de Spiritus
Santiago est probablement la plus ancienne et la plus dynamique des traditions festives, se distinguant par le large éventail d'expressions populaires promues depuis plus de trois siècles. Depuis le XIXe siècle, elle est définie comme une fête urbaine, cependant, les caractéristiques qui la distinguent sont exactement les mêmes que celles qui identifient les festivités rurales.
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Musique coloniale
La musique était sans aucun doute l'une des manifestations les plus répandues dans cette ville. Avec la fondation à Sancti Spíritus du premier orchestre typiquement cubain en 1806 par Pedro Valdivia, dit Pedro Gálvez, s'ouvre une nouvelle scène musicale qui continue de s'élever avec l'organisation d'autres orchestres, parmi lesquels celui de Pablo Cancio.
En 1872 surgit un moment où le sentiment patriotique de Sancti Spiritus s'est élevé à travers le chant en dixièmes, que bien que la poésie et les règles de la mesure brillaient par leur absence, son âme patriotique vibrait dans toute son énergie. De cette façon, la «lira manigüera», la fierté mambí, surgit au pays de Yayabo.
Un autre moment important dans le développement de la chanson cubaine à Sancti Spíritus au XIXe siècle est l'apport du motif rythmique soutenu par les danses et les habaneras qui proliféraient tant dans la ville. La sérénade Sancti Spiritus constituera, jumelée aux peñas troubadours, l'événement artistique social où sera développé le chant et particulièrement le boléro.
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La ville des peintures murales
Le muralisme de Sancti Spiritus présente des caractéristiques très particulières car il ne répond pas à un mouvement ou à une tendance idéo-esthétique homogène qui le qualifie. Il s'agit plutôt de pulsations intermittentes provoquées par un groupe d'artistes plasticiens de différentes promotions qui s'ajoutent au boom de la construction de la ville qui, au cours des deux dernières décennies du XXe siècle, a dynamisé ses structures urbaines et immobilières. Sur la base d'expériences personnelles et de goûts différenciés, il a été possible de tisser un réseau de peintures murales dispersées dans toute la ville, brisant tous les schémas logiques de placement.
L'utilisation répétée de matériaux de construction souligne le sentiment d'appartenance des artistes qui, face à l'impossibilité d'appliquer des techniques murales adéquates, ont préféré recourir à ce qui est abondant dans la ville. Sancti Spíritus possède, depuis la période coloniale, une industrie locale de matériaux de construction fabriqués essentiellement avec de la boue, base de son système constructif.